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Mot de Patricia Rousseau, cofondatrice de Mackinaw

Allocution de Patricia Rousseau, cofondatrice de Mackinaw, lors du spectacle Hommage à Mackinaw tenu le 9 novembre 2024 à la Maison des arts Desjardins Drummondville.


Amoureux des arts vivants,


Passionnés de danse et de musique,


Témoins de la culture des peuples,


Très chers amis et partenaires de Mackinaw,


Bonsoir,


Que se passe-t-il si j’évoque les mots coup de foudre? Un souvenir heureux surgit

immédiatement à votre mémoire, une émotion remonte en vous et un frisson parcourt

peut-être votre corps.


C’est ce qui m’est arrivé en 1974 tout comme à d’autres membres des deux groupes

fondateurs de l’Ensemble folklorique Mackinaw : Tovarich et Alunélul.


Dès cet instant, le nouveau groupe fusionné est devenu un incubateur à coups de

foudre, lové au creux de ce que nous pourrions appeler son « alma mater », le désormais

mythique Centre culturel de Drummondville.


Des centaines de jeunes et moins jeunes ont foulé les planches de cette scène avec

nervosité et fébrilité, mais surtout avec une passion contagieuse au point de provoquer

une ardente fièvre chez les Drummondvillois.


Ces nombreux « Mackines », comme on les appelle si affectueusement, ont vibré aux

sons discrets des pieds nus, des fers, des os, du claquement des bottes, et au rythme

des accords de violons mariés harmonieusement aux autres instruments des plus

belles musiques du monde.


De fil en aiguille, ils sont allés à la rencontre des cultures de nombreux peuples par

l’entremise du langage universel que sont la danse et la musique. Ils ont été de fiers

ambassadeurs du Québec et de ses traditions populaires.


Le refrain de la chanson thème du 1er Festival mondial de folklore en est d’ailleurs une

touchante référence :


Souliers de connivence

Cette façon la nôtre

D’aller au fond des autres

S’appelle de la danse.


Ce soir, Mackinaw nous offre un émouvant portrait de son évolution. Et c’est avec des

fourmis dans les jambes, le diable au corps, et le sourire aux lèvres, que les danseurs,

chanteurs et musiciens puisent dans la trame historique de leur trajectoire personnelle

et collective pour clore les célébrations du 50e anniversaire et saluer d’un coup de

chapeau certains peuples avec lesquels ils ont fraternisé au gré du temps. Constater que la douce folie qui m’a animée au début des années 70 est toujours bien vivante 50 ans plus tard m’émeut au plus haut point.


Je souhaite que cette maladie contagieuse, s’il en est une, continue à se répandre,

contribue à apaiser les tensions, quelles qu’elles soient, et à réunir les cœurs qui ne

demandent qu’à s’aimer.


Longue vie à Mackinaw !


Je vous aime.


Patricia Rousseau, cofondatrice de Mackinaw.
Patricia Rousseau, cofondatrice de Mackinaw. Crédit photo : André Gosselin

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